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@crédit: grandeduc via Getty Images
On l’appellera une techno-tsunami. Cette catastrophe cyberspatiale est survenue ce 4 octobre sur la côte de nos smartphones touchant au moins un milliard de personnes sachant que Facebook, réseau social le plus utilisé au monde, compte 1,91 milliards d’utilisateurs actifs journaliers.
En raison d’une mise à jour, les régions de Facebook, WhatsApp et Instagram ont été sous les décombres d’une panne gigantesque. Cette chute de la chaîne des produits de la maison mère Facebook a été causée par un changement de configuration des routeurs principaux. Il paraît que même les employés de Facebook ne pouvaient pas accéder à leur bâtiment car les badges d’accès aussi étaient liés au système.
Pendant que les sapeurs-pompiers du Tech essayaient d’arranger la faille, il faut signaler que des personnes, ne nous voilons pas la face, ont perdu le nord un moment.
Toutes les personnes qui résument leurs loisirs et une parcelle importante de leur quotidien à naviguer sur ces réseaux se sont retrouvées déboussolées. Pour les accros, ils redécouvraient qu’il existe un monde réel.
S’il s’agissait d’un accident de la circulation, celles et ceux qui vivent avec le syndrome du FOMO (fear of missing out=la peur de rater quelque chose) seraient des cas graves mis sous respirateur.
Pour les nomophobes, ils étaient clairement en urgence. La « nomophobie », néologisme créé à partir de la contraction anglaise de « no-mobile phobia », signifiant la peur de ne pas avoir son smartphone en marche avec soi. Comme plusieurs personnes prennent leur téléphone pour aller directement sur les réseaux sociaux, la nomophobie inclut aussi l’obsédante crainte de ne pas accéder à ce monde virtuel.
Cet outage qui a duré pas moins de six heures nous lance un signal fort. Notre dépendance à ces plateformes digitales est exagérée. C’est tristement incompréhensible de constater en fin de compte que nous sommes devenus esclaves des produits de notre esprit
Si la rançon à payer à la technologie pour le progrès et le confort qu’elle nous offre est la perte de notre humanité, le fait d’être absorbé dans un algorithme qui nous apprend à ne plus être mais à paraître à travers des filtres et de ne plus considérer l’existence de l’autre, alors il est bien temps d’appuyer sur le frein. Ne plus céder à ce chantage !
Ce bug de six heures nous a signalé un bug en nous-mêmes. Ce bug en nous causé par le fait que nous avons laissé à ces outils tellement de place au-delà de leur utilité pratique qu’ils ont le pouvoir de changer la configuration de notre routeur humain.
Se “dé-digitaliser” de temps en temps est un moyen de protéger notre humanité!
Auteur: Pathé DIEYE, Brand & Content Manager de Polaris Asso